LE MOT DU GOUVERNEUR
L’économie Djiboutienne a connu une expansion rapide avec un taux de croissance annuel moyen de près de 7% depuis 2011. Cette croissance soutenue est largement imputable aux investissements majeurs réalisés dans le domaine des infrastructures portuaires, l’embellie du secteur de la construction et des travaux publics ainsi que le développement du secteur financier. Les récents développements liés à la pandémie du Covid-19 ont montré la nécessité d’assurer la stabilité et l’intégrité de notre système monétaire basé sur une parité fixe avec le dollar américain depuis plus de soixante-dix ans, de contribuer à l’émergence et au développement d’une place financière sûre et totalement saine, et d’élargir l’inclusion financière et l’économie numérique.
La République de Djibouti étant dépourvue d’un marché financier, le système financier est largement dominé par les établissements de crédit qui sont un vecteur de croissance de par leurs contributions significatives à la croissance du produit intérieur brut djiboutien. Au cours de ces dernières années, la Banque Centrale de Djibouti a multiplié ses efforts pour accélérer le développement des activités bancaires notamment avec la mise en place d’un cadre réglementaire renforcé en termes de gouvernance, de détermination des fonds propres adéquats, de classification et de provisionnement des actifs, de relations avec les personnes apparentées et de gestion des risques, la modernisation des infrastructures de paiement et la lutte contre le blanchiment des capitaux et le financement du terrorisme.
Parmi asseoir la solidité de la place bancaire, la Banque Centrale de Djibouti continue de renforcer les fonds propres des banques avec la mise en place prochaine des différents coussins qui porteront le ratio minimum réglementaire des banques à 12,5%. En exigeant des banques qu’elles détiennent un niveau de fonds propres approprié, et en veillant à ce qu’elles opèrent durablement dans un équilibre entre risque et rendement, la supervision bancaire a été la première ligne de défense contre les risques pesant sur la stabilité financière du système bancaire.